Jeudi 7 juillet
Une loi de Moore est-elle à imaginer pour l'énergie?
Alors que chacun se plait à dire que l'énergie sera de plus en plus rare, donc chère, je me plais à annoncer, à travers ce titre, le contraire.
D'abord, petit rappel sur la loi de Moore. Ce principe, attaché à l'univers informatique a dit que les performances des ordinateurs doublerait tous les 18 mois, réduisant d'autant les coûts des matériels.
Pour vous donner un ordre d'idée, nos smatphones ont sans doute plus de puissance de calcul embarquée que toute l'informatique à bord d'Apollo XI, qui fit le voyage vers la lune (1969).
Ce blog que je tiens depuis quelques années, (même si une bonne partie des archives ont disparues, par ma faute) avait vu que les progrès de la production des énergies suivait un processus comparable au domaine informatique:
D'abord l'informatique était réservée à de grands calculateurs, gérés par des spécialistes en petit nombre. Progressivement, le marché s'ouvrant, une industrie est née, réduisant les frais de R&D. Dans les années 80, les premiers ordinateurs individuels sont nés. Les geeks aussi, fous furieux aux visages blêmes à force de passer tout leur temps libre à programmer des lignes de codes.
Mais ces précurseurs ont lancé une dynamique incroyable qui fait que pratiquement chacun a accès à l'informatique, l'électronique, Internet, en tout point du monde. Cela permet à des pays autrefois dits « sous-développés » d'être ce que l'on appelle désormais des nations émergentes, voire submergeantes...
J'avais jugé, au début de la « crise des subprimes » que l'actualité technologique dans le D.D. S'était ralentie, moins de publications, ce qui me semblait surprenant. J'étais persuadé que pour valoriser efficacement les travaux en laboratoire, on ne pouvait diffuser les découvertes qu'en période de croissance revenue.
En effet, sur ma page Facebook, mes revues de presse semblent reprendre du « poil de la bête ».
Deux tendences dominent:
Une industrie lourde de l'énergie (comparable aux super calculateurs ou aux data centers) pour remplacer les carburants fossiles ou alimenter en électricité les centres urbains ou industriels (algocarburants, fours solaires...).
Une voie plus individuelle, micro éoliennes, toits photovoltaïques... où l'individu produit tout ou partie de ses besoins propres.
Que voit-on? La production de ces systèmes « grand-public » ont des prix de plus en plus bas, des performances améliorées et les annonces régulières font comprendre que tout espace d'un logement (toit, mur, surfaces vitrées, sous-sol...) aura la capacité d'être source de production d'énergie.
On devine le lien avec le développement fabuleux de la micro informatique: Chacun deviendra acteur d'un réseau énergétique, fiabilisant le réseau de production/distribution (smart grids), sans avoir à développer de grandes infrastructure de cables, à la manière de la mutation du réseau téléphonique.
Même le domaine des transports suivra cette évolution. La majorité des véhicules est à l'arrêt 90% du temps. Cela signifie qu'à terme, ces véhicules auront largement le temps de se recharger, puis, dans un second temps, se rechargeront même lors de leurs déplacements, et, pour finir, deviendront des points de production nette d'énergie à la façon d'un groupe électrogène de secours.
En effet, déjà des tests sont effectués pour que des voitures électriques puissent devenir, sur un parking d'entreprise, un stockage d'énergie en cas de besoin. La distribution est « normale » elles se rechargent; panne de courant? Elles redonnent leur puissance le temps du rétablissement du réseau...
Les nano technologies offrent des débouchés incroyables. Batteries aux composants conçus non plus en plaques mais en 3D, un peu comme des coraux. Les nano tubes de carbone ont des capacités électriques inimaginables.
La physique quantique, prise pour des novices comme nous, à la manière d'une métaphore, oriente des axes de recherches incroyables. Si l'on prend la théorie des cordes, on voit que tout est énergie, sur des longueurs d'ondes lumineuses, sonores, thermiques avec des règles d'équivalences, ce qui offre des possibilités au niveau de la cogénération géniales.
Plus de gaspillages, que de la conversion.
Quelles conséquences économiques? Les mastodontes de la filière énergétique, comparables aux constructeurs de calculateurs à cartes perforées, s'ils n'évoluent pas, sont perdus. Concentration des groupes industriels, disparition de certaines entreprises.
Emergence de nouveaux acteurs, comme en informatique où certaines multinationales sont nées dans un garage, où la créativité fera la différence, dès lors que l'invention trouvera son marché.
Bulles spéculatives en vue aussi, avec quelques désillusions cruelles pour ceux qui auront « misé sur le mauvais cheval ».
Mais, et j'en suis certain, l'énergie pas chère est déjà là. Produite localement, optimisée, offrant des potentiels de croissance économique majeures. Cette production énergétique sera à la fois fixe (sur le bati) et mobile, (véhicules, individus).
Maintenant comment gérer ceci en harmonie? Impossible, le facteur humain est toujours en partie autodestructeur, il y aura donc des victimes, des pertes économiques et humaines. Désolé.
Mercrdi 6 juillet
Aujourd'hui, tout est à retrouver sur la page Facebook. Eh oui, un "coup de flemme"!
Mardi 5 juillet
De nombreuses visites hier, merci. Si de nouveaux lecteurs sont venus, ils sont les bienvenus. Merci pour les commentaires et liens fournis qui me permettront de paufiner mes études et analyses. Si certains d'entre vous sont tentés par le challenge 2011, vous êtes les bienvenus. Sinon, actualité pauvre sous le ciel de Touraine, la priorité étant d'anticiper sur la chaude journée à venir. Bouteille d'eau au congélateur pour qu'elle soit dans trois heures à bonne température...
La voiture va bien, je n'ai pas encore changé les bougies... Pourtant, ce serait bien que je fasse une comparaison avant-après...
Le traitement anti calvicie? Ben, "ça pousse" un peu, mais pas boulversant.
A bientôt!
Lundi 4 juillet
J'ai passé une bonne partie de la journée à suivre le vol de Solar Impulse sur Internet, puisque les médias audiovisuels en avaient fait l'impasse.
Ce qui était séduisant, c'est que les indicateurs de vol étaient disponibles, puissance des moteurs, réserves disponibles etc...
De là, une étude en direct des performances était possible pour celui qui savait "lire" ces compteurs.
Visiblement, l'ensoleillement permettait un vol sur la simple puissance fournie par les panneaux solaires, le niveau de charge étant de 100% tout le long du vol (surveillé à partir de 14h).
On aurait pu supposer, dès lors, qu'un allègement au niveau des batteries était réalisable, tout comme un avion de ligne n'embarque que le carburant nécessaire à son plan de vol (distance-charge embarquée).
On a pu voir aussi que la conception si légère de l'avion l'obligeait à attendre la fin des turbulences au sol pour pouvoir se poser en toute sécurité, accomplissant des boucles successives au-dessus du territoire helvète.
De ce fait, l'avion a du agir en fonction des vents.
Comme il s'agit du premier prototype, source d'études pour la réalisatiion, en cours, du second, je propose ces quelques analyses en retour, de la part d'un novice dans le domaine, un pur candide capable de proférer des énormités, mais, aussi, peut-être, de trouver des idées non imaginées par ailleurs, digne d'examen.
Un: Sur la plan aérodynamique, le choix d'un fuselage carré me surprend. Quand on sait que l'on recherche un optimum énergétique, cette forme me semble désuette. De plus, vu les vitesses atteintes, pourquoi ne pas étudier des volets mobiles pour bénéficier au mieux des vents arrières? De plus, un fuselage circulaire offrirait la possibilité de poser des panneaux solaires flexibles, pour limiter la largeur incroyable des ailes actuelles, avec toutes les contraintes struturelles induites.
Deux: Ce type d'aéronef à un style de vol assimilable par certaines phse de vol à l'usage d'un navire ou d'un dirigeable. Il semble qu'un système de condensation artificielle basé entre l'effet Joule des moteurs électriques et la température en altitude pourrait être utilisé pour emplir des réservoirs lors de la fin du vol, ce lest étant un moyen de stabiliser l'avion en phase d'approche, de résister à des turbulences.
Trois: Si l'avion pèse le poids d'une voiture, on peut songer que ses capacités d'embarquement sont suffisantes pour passer à une génération biplace sans grandes difficultés. 70 kg de plus sont envisageables.
Il reste que pour un premeir prototype, en partant d'une feuille blanche, est un succès fabuleux. On comprend bien les mesures de sécurité extrèmes qui ont été prises en compte pour structurer ce premier avion.
Encore bravo à tous.